Psaume 50 – « Celui qui offre une offrande de reconnaissance Me glorifie ».

Psaume 50 – « Celui qui offre une offrande de reconnaissance Me glorifie ». leçon en hébreu

Ce psaume est un psaume didactique : il ne contient pas de prière adressée à D., mais cherche à éduquer le public et à transmettre une vision du monde. Bien souvent, ceux qui fautent ne se considèrent pas comme des méchants. Ils se croient très pieux – ou au moins globalement corrects – et se trompent sur les priorités telles que D. les conçoit. Le psaume semble avoir été proclamé lors d’un moment de sacrifices dans le Temple. Il rappelle aux fidèles et aux pécheurs réunis ce que D. attend réellement. Le téhilim s’ouvre sur un appel divin à rassembler tous Ses fidèles, en vue de distinguer entre ceux qui Le servent réellement et ceux qui ne font qu’en donner l’apparence. Dès les premières paroles de réprimande, un message bien connu du Tanakh : les sacrifices, en tant que tels, n’ont aucune valeur intrinsèque – D. n’en a pas besoin :
« Si j’avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde et tout ce qu’il contient est à Moi » (v.12).
Les sacrifices ne prennent sens que s’ils expriment une émotion sincère et sont motivés par des intentions profondes :
« Offre à D. un sacrifice de reconnaissance, et accomplis tes vœux envers le Très-Haut ;
Et invoque-Moi au jour de la détresse, Je te délivrerai, et tu Me glorifieras » (v.14–15).
Dans un second temps, D. s’adresse directement aux méchants – ceux qui parlent de Ses lois, qui évoquent Son alliance avec leurs lèvres, mais ne les respectent pas :
« Et à l’impie, D. dit : que fais-tu à raconter Mes lois, et à porter Mon alliance sur ta bouche ? Alors que tu hais la discipline, et que tu rejettes Mes paroles derrière toi » (v.16–17).
Ces personnes s’associent à des voleurs et à des adultères, pensant peut-être tirer quelque avantage de leur puissance ou de leur influence. Et puisqu’ils fréquentent ces gens, ils s’imaginent que D. fonctionne de la même manière :
« Tu as fait cela, et Je suis resté silencieux – tu t’es cru semblable à toi-même ».
Mais D. les détrompe : Il ne Se laisse pas corrompre. Il affirme de nouveau clairement qui sont Ses véritables serviteurs :
« Celui qui offre un sacrifice de reconnaissance Me glorifie » (v.23).
Un cadeau donné en signe de gratitude n’a rien d’un paiement commercial ou d’un pot-de-vin adressé à un puissant. Seul un sacrifice motivé par une reconnaissance sincère fait de l’homme un fidèle, un allié de D. – et lui ouvre le chemin vers
« la voie où Je lui ferai voir le salut de D. »