Psaume 31-32.

Psaume 31-32. leçon en hébreu

Psaume 31 – « Et je disais, moi, dans mon trouble. »

Le psalmiste décrit tout au long du psaume la détresse à laquelle il est confronté, tout en soulignant sa confiance en l'Éternel : «En toi, Seigneur, je m’abrite! Puissé-je n’être jamais déçu! ». Il prie pour que D’ lui offre la délivrance. Le psaume met en avant le rôle de l'Éternel comme refuge et comme source de sécurité. A la fin du récit pourtant, on découvre que même le psalmiste a eu des doutes. Lorsqu'il cesse de supplier et commence à faire l’éloge de D’ : « Loué soit le Seigneur, car il a fait éclater sa bonté pour moi, en une ville fortifiée! », il reconnait qu'il a traversé des moments difficiles où sa foi était fragile : « Et je disais, moi, dans mon trouble: "Je suis banni loin de tes yeux ». Avec le recul, il comprend qu’il n’avait pas à douter de la providence divine – « Et moi, j'ai dit dans mon trouble » – et nous exhorte à tirer la leçon et à ne jamais perdre espoir : « Soyez forts, ayez le cœur ferme, vous tous qui espérez en l’Eternel! ». Il est intéressant de comparer deux versets parallèles dans le psaume précédent et dans celui-ci. Dans le psaume précédent, le psalmiste se trouvait dans une bonne situation qu’il pensait immuable : « J’avais dit en ma quiétude: "Jamais je ne chancellerai." » (Psaume 30:7). Dans ce psaume-ci, il est dans une situation critique et semble désespéré : « Et je disais, moi, dans mon trouble: "Je suis banni loin de tes yeux ». Que ce soit dans les bons ou les mauvais moments, tout peut changer en un instant. Il ne faut jamais être complaisant, ni désespérer et toujours espérer en l'Éternel.

Psaume 32 – « Heureux celui dont les fautes sont remises, dont les péchés sont couverts [par le pardon]! »

Le psaume 32 traite du  mauvais sentiment  causé par la faute. Dans un premier temps, David affronte seul sa culpabilité, dissimulant sa faute, ce qui lui cause une souffrance psychologique intense : « Tant que je gardais le silence, mes membres dépérissaient par mes plaintes tout le long de la journée. C’est que jour et nuit ta main pesait sur moi: ma sève s’altérait [comme] aux feux de l’été. Sélah! ». Puis, David se confesse devant l'Éternel, demande pardon et soudain tout semble plus léger : « [Maintenant] je te fais l’aveu de mon péché, et je ne dissimule pas mon iniquité. J’ai dit: "Je confesserai mes transgressions au Seigneur", et toi, tu fais disparaître la gravité de ma faute. Sélah! ». Le verbe hébreu « נשא » (nasa) signifie que l'Éternel non seulement pardonne, mais aussi nous libère du fardeau de la faute et le porte avec nous. Lorsque l'homme se repent, il peut soudainement se sentir à nouveau proche de D’ et prendre un nouveau départ . Comme le dit Maïmonide : « Le repentir rapproche les éloignés ; hier, il était haï, abominable, éloigné et en abomination devant D’, et aujourd'hui, il est aimé, agréable, proche et ami ».Les Sages affirment que David a « établi le joug du repentir ». En effet, le Livre des Psaumes regorge de textes qui montrent comment se relever d'une  faute grave et se rapprocher de l'Éternel. Comment considérer l'évènement qui s'est produit et au lieu de sombrer dans le découragement lié a la faute, faire tout ce qui est possible pour corriger, apprendre et s'améliorer. Comme à la fin de ce psaume, ou David donne un conseil appris de sa propre expérience : « "Je te donnerai la sagesse, je te guiderai dans la voie que tu dois suivre; j’aurai les yeux fixés sur toi. "Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, auxquels manque l’intelligence, qu’il faut retenir par les rênes et le mors, leur parure qu’ils rongent pour qu’ils ne s’approchent pas de toi. » Puissions-nous suivre son exemple et parvenir à « Réjouissez-vous en l’Eternel, soyez dans l’allégresse, ô justes, entonnez des chants de triomphe, vous tous, cœurs droits! »