Psaume 27 – « L’Éternel est ma lumière et mon salut ».

Psaume 27 – « L’Éternel est ma lumière et mon salut ». leçon en hébreu

Ce psaume est associé au mois d’éloul et aux Jours Redoutables (Yamim Noraïm), et parle du lien avec D', de la confiance en Lui, et de la demande de salut. Dans l’article joint, le rabbin Elhanan Samet montre que le psaume se divise en deux parties très différentes (versets 1–6 et 7–13), qui ne prennent tout leur sens que réunies.

Au début du psaume, le psalmiste est confiant, paisible et serein :
« Si une armée campe contre moi, mon cœur ne craindra pas »,
et toute sa prière se concentre sur la continuité de sa relation avec D' :
« Une chose que j’ai demandée à l’Éternel – c’est cela que je recherche : demeurer dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie ».
La première partie se conclut dans la joie, avec la tête haute, entourée d’exultation :
« À présent, ma tête s’élèvera au-dessus de mes ennemis qui m’entourent, et j’offrirai dans Sa tente des sacrifices d’allégresse ; je chanterai, je psalmodierai à l’Éternel ».

La deuxième partie s’ouvre sur un appel pressant à D' :
« Écoute, Éternel, ma voix – je crie ! Fais-moi grâce, réponds-moi »,
dans un sentiment d’abandon, comme si D' s’était éloigné :
« Ne cache pas Ta face loin de moi, ne repousse pas avec colère Ton serviteur ».
Elle se termine cependant sur un acte de foi qui donne au psalmiste la force de continuer :
« Si je n’étais pas sûr de voir la bonté de l’Éternel sur la terre des vivants... » –
le verset semble suspendu, comme si le psalmiste disait : « Si je n’avais pas eu la foi… je ne sais pas ce que je serais devenu ».

Ces deux parties du psaume représentent deux états possibles dans la relation entre une personne et son D'. Il y a des moments où l’on ressent la proximité, où l’on perçoit que D' nous éclaire et se tient près de nous ; et d’autres moments où, soudain, le Saint Béni Soit-Il paraît lointain, difficile à sentir, comme si nous étions abandonnés.

L’ordre du psaume montre qu’il ne s’agit pas d’un cheminement linéaire dans lequel une personne cherche Dieu (partie 2) et finit par Le trouver (partie 1), mais de deux mouvements de l’âme qui peuvent alterner chez une même personne – parfois même au cours d’une seule journée.

Le psaume se conclut par un verset adressé au lecteur, un appel lancé quelle que soit sa situation, proche ou distante :
« Espère en l’Éternel, sois fort, que ton cœur se renforce, et espère en l’Éternel ».

Ce message est particulièrement significatif durant les Jours Redoutables, une période où s’entremêlent des sentiments d’élévation spirituelle et de proximité, mais aussi de faute et d’éloignement.