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Psaume 136 – « Car Sa bonté est éternelle ».

22.06.2025

Psaume 136 – « Car Sa bonté est éternelle ». leçon en hébreu

A – « Car Sa bonté est éternelle »
Il est probable que le Psaume 136 ait été récité en dialogue entre le chantre et l’assemblée. Il comporte 26 versets, et chaque verset est composé de deux parties : la première est un appel à louer D’, et la seconde est une réponse proclamée par l’assemblée : « Car Sa bonté est éternelle ». Les trois premiers versets appellent explicitement à rendre grâce à D’ et commencent par le mot « Hodou » – Rendez grâce. Mais même les versets suivants, bien qu’écrits de manière plus abrégée, doivent se lire ainsi. Par exemple, « À Celui qui fit les cieux avec sagesse » signifie : Rendez grâce à Celui qui fit les cieux… Et alors l’assemblée répond : « Car Sa bonté est éternelle ».
Il semble que cette formule, « Car Sa bonté est éternelle », était une expression d’action de grâce largement répandue. Elle apparaît de nombreuses autres fois dans le Tanakh, pas uniquement dans les Psaumes (voir Jérémie 33,11 ; Esdras 3,11 ; Chroniques I 16,41 ; Chroniques II 7,6, etc.).
B – Le contenu de la louange
Sur le fond, si l’on suit les versets un à un, on constate que le psalmiste retrace l’histoire de la Torah dans son ensemble : il commence par la création du monde, poursuit avec la sortie d’Égypte, et conclut avec les conquêtes de Sihon et Og et l’entrée en Terre d’Israël. Plusieurs versets de notre psaume reprennent des formulations du psaume précédent, en y ajoutant le refrain « Car Sa bonté est éternelle ». Par exemple : « Celui qui frappa les premiers-nés d’Égypte » (135,8) correspond à : « À Celui qui frappa l’Égypte en ses premiers-nés, car Sa bonté est éternelle » (136,10).
Autre exemple : « Et Il donna leur terre en héritage, en héritage à Israël son peuple » (135,12) correspond à : « Et Il donna leur terre en héritage, car Sa bonté est éternelle » (136,21). Et ainsi de suite.
C – Louange et gratitude
Nous avons déjà mentionné la distinction entre louange (הלל) et reconnaissance (הודאה). La louange exprime une admiration générale de la grandeur divine, sans implication personnelle directe. La reconnaissance, elle, est un mouvement plus intime : l’individu remercie D’ pour ce qu’Il a fait pour lui.
Dans cette optique, on pourrait dire que le psaume 135 est un psaume de louange, racontant la Création et l’Exode de manière majestueuse – comme une préparation au psaume 136, qui lui, est une reconnaissance où chaque étape est ponctuée par un merci : « Car Sa bonté est éternelle ».
D – Ajouts spécifiques au psaume 136
Au-delà des parallèles entre les deux psaumes, le Psaume 136 se distingue dans sa conclusion. Alors que le Psaume 135, après avoir évoqué l’entrée en terre d’Israël, s’adresse à D’ pour qu’Il juge les idolâtres, le Psaume 136 ajoute une nouvelle étape dans le récit : « Celui qui, dans notre abaissement, se souvint de nous… et nous sauva de nos oppresseurs. »
On peut y voir la poursuite du récit d’Israël déjà installé en terre promise, mais confronté à des défis, des ennemis… et sauvé par D’ à chaque étape. Peut-être cette délivrance répond-elle à la prière finale du psaume précédent.
Autre point remarquable : bien que la majeure partie du psaume relate l’histoire particulière d’Israël, il se termine sur une note universelle : « À Celui qui donne la nourriture à toute chair, car Sa bonté est éternelle. Rendez grâce au D’ des cieux, car Sa bonté est éternelle. » (136,25–26)
Sur ces versets et leur portée plus large, on peut approfondir à partir de l’analyse du Dr Hagai Meshgav dans ce lien https://did.li/1FP5q .

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