Psaume 135 – Le grand Hallel.

Psaume 135 – Le grand Hallel. leçon en hébreu

La section des Shir haMa’alot s’est conclue par un appel aux serviteurs de D’ à Le bénir. La section suivante du livre des Psaumes (une courte unité de deux chapitres) répond à cet appel en s’ouvrant par un psaume de louange : « Louez D’, louez le nom de l’Éternel, louez-Le, serviteurs de l’Éternel ; vous qui vous tenez dans la maison de l’Éternel, dans les parvis de la maison de notre D’. » (v. 1-2)
Ce psaume, appelé le grand Hallel, couvre de nombreux domaines pour lesquels il convient de louer D’ : il commence par l’élection d’Israël, poursuit avec la création du monde, parle de Sa domination sur la nature et de la pluie qu’Il fait tomber, mentionne les miracles accomplis lors de la sortie d’Égypte, les victoires militaires, ainsi que Sa souveraineté politique. La conduite de D’ est absolue et englobe tous les domaines : c’est pourquoi Il mérite d’être loué.
Ce psaume intègre de nombreuses citations et parallèles provenant d'autres psaumes et versets bibliques. Beaucoup de ses versets sont issus du Hallel égyptien (Psaumes 113–118, récités pendant les fêtes), mais aussi d'autres parties du Tanakh. L’usage de versets issus de psaumes plus anciens leur donne un nouveau sens. Par exemple, la comparaison entre D’ et les idoles des nations apparaît également dans le Psaume 115 : « Leurs idoles sont de l’argent et de l’or, œuvre de mains humaines. » (115, 4). Dans ce psaume, cette comparaison a pour but d’encourager Israël à faire confiance à D’ même en temps de détresse :« Israël, aie confiance en l’Éternel, Il est leur aide et leur bouclier. » (115, 9)
Dans notre psaume, la comparaison prend un sens différent : elle sert à élever D’ et à Le bénir après que le bien ait déjà été accompli : « Maison d’Israël, bénissez l’Éternel. » (135, 19)
Même sans offrir une nouvelle interprétation, ces citations apportent une signification nouvelle aux paroles anciennes, soulignant que leur message reste pertinent pour chaque génération – chaque génération a son propre Hallel, sa propre manière de remercier D’. C’est aussi ce que nous faisons nous-mêmes quand nous récitons un psaume qui correspond à un événement, un état d’âme ou une prière du moment.
Le message central du grand Hallel est que, en tout temps, il est juste et approprié de louer D’ et de proclamer : « Béni soit l’Éternel depuis Sion, Lui qui réside à Jérusalem. Louez D’! » (135, 21).