Psaume 119 – Je chanterai un poème en l’honneur de la Torah.
Psaume 119 – Je chanterai un poème en l’honneur de la Torah. leçon en hébreu
Le psaume 119 est structuré selon l’alphabet hébraïque, avec huit versets pour chaque lettre, ce qui en fait le chapitre le plus long du Tanakh avec 176 versets. Chaque verset comporte un terme désignant la Torah (parole, voie, témoignage, jugement, décret, commandement, loi, prescription, fidélité) ainsi qu’une description de celle-ci ou du rapport que le psalmiste ou d’autres entretiennent avec elle. Les premiers versets parlent de D’ à la troisième personne, mais rapidement le psaume prend une tournure plus personnelle et s’adresse directement à D’, jusqu’à la fin. Le psalmiste est un homme qui aime la Torah, désire s’y plonger et l’accomplir, et supplie D’ de lui en donner la force. En cela, le psaume rejoint d’autres “ psaumes de supplication ” où le psalmiste demande à D’ de le sauver de ses ennemis et de lui accorder la délivrance – mais ici, l’objet de la prière est de pouvoir étudier et accomplir la Torah.
Tout au long du psaume, on trouve des versets de louange qui célèbrent la Torah et décrivent l’amour du psalmiste pour elle, des versets de gratitude envers D’ qui donne la force d’être parmi ceux qui étudient et observent la Torah, des versets de prière où le psalmiste demande cette force, ainsi que des versets de sagesse contenant morale et enseignements sur la bonne manière de préserver la Torah. Ce psaume long et varié emploie un langage universel, destiné à exprimer les sentiments et les idées de tous les fidèles de la Torah, où qu’ils soient. Au-delà de la beauté du style et de l’identification que l’on ressent avec les prières du psalmiste, ce psaume contient une innovation théologique essentielle : il constitue une source majeure – selon le sens simple du texte – pour une idée centrale du judaïsme tel que nous le connaissons : l’étude de la Torah comme fin en-soi, pour le plaisir, par amour, et pour se rapprocher de la Torah – pas uniquement comme un outil servant à accomplir les commandements.
Certains versets reprennent des idées exprimées dans d’autres psaumes à propos de D’ et les appliquent ici à la Torah : ainsi, si dans le Psaume 16 il est dit : «J’ai constamment placé l’Éternel devant moi » (Psaume 16,8), ici il est écrit : « Tes jugements, je les ai placés » (Psaume 119,30). Le message n’est pas de renoncer au lien avec D’ – ne lui déplaise – mais de dire que la concentration sur le lien à la Torah mène, en fin de compte, au lien avec Lui : «Tu es proche, Éternel, et tous Tes commandements sont vérité » (Psaume 119,151).
Des extraits de ce psaume nous sont familiers, notamment dans les offices de commémoration et les funérailles. Au fil des générations, ce psaume a été utilisé pour réciter les “lettres de l’âme” – des paragraphes tirés du psaume en fonction du nom du défunt, et pour former le mot neshama (âme). Outre la commodité offerte par la structure alphabétique, le choix de ce psaume met aussi en relief ce qui importe vraiment dans ce monde et ce que chacun peut emporter avec lui dans le monde à venir.
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