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Rois II, Chapitre 11 — Le Royaume d’Israël et le Royaume de Juda

29.12.2024

Rois II, Chapitre 11 — Le Royaume d’Israël et le Royaume de Juda. leçon en hébreu

Ce chapitre illustre les conséquences du rapprochement entre les royaumes d’Israël et de Juda. Yehoshafat, roi de Yehouda, s’était allié à Akhav, roi d’Israël, entretenant de bonnes relations avec lui, et avait marié son fils Yehoram à Athalya, fille d’Akhav. Mais cette union, censée renforcer l’unité, a permis à l’influence du royaume d’Israël de pénétrer profondément dans celui de Juda. Sur le plan religieux, le culte de Baal a atteint Juda, et politiquement, les pratiques violentes des rois d’Israël, consistant à éliminer leurs concurrents au trône, ont été adoptées par Athalya. Celle-ci a massacré tous les descendants royaux, y compris les petits-enfants d’Akhazia, son propre fils, et les autres fils de Jehoram, ses beaux-frères.

Une question majeure soulevée dans le Tanakh est celle de la promesse de D. faite à David, garantissant une dynastie perpétuelle à ses descendants. Selon cette promesse, les descendants de David continueront à régner sur le trône de Jérusalem. Mais d’un point de vue moderne, cela semble difficile à comprendre. Pourquoi le comportement de David déterminerait-il l’histoire politique du royaume de Juda sur plusieurs générations ? Que se passe-t-il si un roi est indigne ou incompétent ? Ou même, s’il est mauvais et pêcheur ? Cette question n’est pas hypothétique : nous savons que certains rois issus de la lignée de David ont fauté, comme Réhoboam, fils de Salomon, qui a pris des décisions politiques désastreuses.

Cependant, en examinant la situation d’un point de vue global, on constate que le royaume de Juda a connu un relatif succès, alors que le royaume d’Israël a échoué de manière spectaculaire. Bien qu’il y ait eu des rois pécheurs à Juda, dans l’ensemble, leur règne est marqué par des accomplissements positifs. La majorité des rois de Juda ont agi de manière juste aux yeux de D. En revanche, dans le royaume d’Israël, aucun roi n’a été décrit comme ayant agi de manière droite devant D. Certains ont pratiqué davantage l’idolâtrie, d’autres moins, mais tous ont péché, soit en introduisant des cultes étrangers comme celui de Baal, soit en déviant dans leur adoration du D. d’Israël par le biais des veaux d’or.

Sur le plan politique, les différences entre les deux royaumes sont également flagrantes. Pendant les 200 années d’existence du royaume d’Israël, neuf dynasties se sont succédé, chacune s’assurant d’exterminer la précédente. Si les dynasties d’Omri et de Jehu ont offert une certaine stabilité et permis une période de prospérité, les guerres internes ont provoqué une instabilité chronique et affaibli le royaume. À l’inverse, dans le royaume de Juda, de tels événements sont rares. Un exemple frappant de la force de la dynastie davidique se trouve au chapitre 12, avec le complot contre le roi Yoash, et au chapitre 14, avec le complot contre son fils Amatsia. Même lorsque des conspirateurs assassinent un roi, ils veillent à ce que son fils monte sur le trône. Cela garantit une continuité et une stabilité politique, où la succession royale est claire et sans lutte de pouvoir.

D’autres facteurs expliquent ces différences, notamment la présence du Temple à Jérusalem, mais il est possible que la promesse d’une dynastie soit davantage qu’une simple récompense pour David. Elle représente aussi un cadeau fait au peuple d’Israël, qui bénéficie ainsi de la stabilité et de la continuité offertes par la maison de David.

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