Psaumes 91 – Le chant des fléaux.
Psaumes 91 – Le chant des fléaux. leçon en hébreu
Ce psaume exprime la confiance en D’, qui protège celui qui se confie en Lui des malheurs et des fléaux. Dans son ouvrage Études sur le Livre des Tehilim, le Rav Elhanan Samet souligne l’originalité de ce psaume, marquée par des changements fréquents de locuteur. Le psaume commence par une description du fidèle à la troisième personne – « Celui qui demeure dans l’abri du Très-Haut… » (v.1), se poursuit par les paroles du fidèle lui-même : « Je dirai à l’Éternel : mon refuge, ma forteresse… » (v.2), puis passe à un autre intervenant qui s’adresse directement au fidèle : « C’est Lui qui te délivrera du piège de l’oiseleur… » (v.3). Plus loin, le texte continue d’alterner les voix, jusqu’à faire entendre, à la fin du psaume, la voix même de D’ : « Puisqu’il Me chérit, Je le sauverai… » (v.14).
Le Rav Samet interprète le psaume comme une sorte de mise en scène : le locuteur y est un jeune homme au début de son chemin spirituel, qui place en D’ une confiance encore naïve. Il n’a pas encore conscience des dangers potentiels qui le guettent dans la réalité. Son maître spirituel le met en garde contre ces dangers et l’éduque à une confiance plus profonde en D’ : plus cette confiance grandira, plus grande sera la protection divine. Le psaume se divise en deux parties principales, dans lesquelles le maître et l’élève prennent successivement la parole. Le jeune homme ouvre par une déclaration de foi, et son maître réagit en développant. Entre les deux parties, on remarque une évolution dans la posture du disciple – et, en conséquence, dans la réponse du maître. Dans la première partie, le disciple parle de D’ : « Je dirai à l’Éternel : mon refuge, ma forteresse, mon D’ en qui je place ma confiance. » (v.2). Mais dans la seconde, il s’adresse directement à D’ : « Car Tu es mon refuge, Éternel… » (v.9). Cette progression se reflète aussi dans la réponse du maître. Dans la première section, de nombreux fléaux sont mentionnés, mais le disciple n’en a pas peur : « Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour… » (v.5). Dans la seconde, les fléaux eux-mêmes n’approcheront même pas de lui : « Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. » (v.10).
Le psaume se conclut par les paroles de D’ Lui-même, qui intervient comme une voix objective venant valider les paroles du maître. Ces paroles divines ne sont sans doute pas entendues par le disciple – seul le lecteur du psaume en est témoin – mais elles scellent la vérité du message : celui qui se confie en D’ verra le salut.
Nous recommandons la lecture intégrale de l’article du Rav Samet, disponible en lien ci-dessous.
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