Skip to main content

Psaume 19 – « Il est comme un marié sortant du dais nuptial. »

08.05.2025

Psaume 19 – « Il est comme un marié sortant du dais nuptial. » leçon en hébreu

Ce psaume se divise en deux parties qui à première vue, semblent ne pas être liées. La première partie parle des cieux qui témoignent de la gloire de D’ telle qu’elle se manifeste dans la Création, tandis que la seconde parle des vertus de la Torah.
Ibn Ezra (v. 8) explique que l’intention du psaume est de montrer deux voies a travers lesquelles  l’homme peut percevoir la présence de D’ : à travers la Création (le monde naturel) et à travers la Torah (la révélation divine). On ne peut pas rencontrer D’ ou Le comprendre directement, mais les deux grands événements fondateurs – la Création du monde (Maassé Bereshit) et le Don de la Torah (Maassé Sinaï) – sont les moyens par lesquels nous pouvons découvrir Sa volonté et Sa grandeur. Dans les deux cas, D’ est intervenu dans le monde, a établi des lois, a créé une œuvre magnifique et a, dans une certaine mesure, révélé Ses intentions.
Maïmonide enseigne que l’amour de D’ naît de la contemplation de Ses œuvres naturelles (Yessodé HaTorah 2:2). Mais lorsqu’on parvient par l’étude à percer le sens profond de la torah et à percevoir la façon dont comment D’ gouverne le monde on peut arriver au même résultat : émerveillement, compréhension plus profonde de la volonté divine et désir de se rapprocher de Lui.
Nos Sages (Hazal) ont intégré ces deux fondements – la Création et la Torah – dans les bénédictions de la prière juive quotidienne. La première bénédiction précédant le Shema – Yotser Or (le matin) et Ma’ariv Aravim (le soir) – loue D’ comme Créateur et Maître du monde naturel (« Celui qui illumine la terre et ceux qui y demeurent »). La seconde bénédiction – Ahavat Olam – parle de la Torah et de l’amour particulier que D’ a pour Israël (« Tu nous as aimés d’un amour éternel »).
Dans son ouvrage Études sur les Psaumes, le Rav Elhanan Samet propose un lien supplémentaire entre les deux parties du psaume, en exploitant mieux sa structure. Chacune des deux grandes sections du psaume est elle-même divisée en deux :
•    La première section commence par une louange générale des cieux qui proclament la gloire de D’, puis décrit  le parcours du soleil – d’un bout du ciel à l’autre – effectué dans la rigueur et la joie. Le soleil est comparé à un marié qui sort plein d’entrain du dais nuptial.
•    La seconde section commence par vanter les qualités de la Torah. Elle s’achève par la prière du psalmiste qui demande à D’ de l’aider à respecter cette Torah correctement.
Le Rav Samet suggère que le psaume met en exergue le contraste entre les cieux ou  le soleil agit avec constance,  et vigueur, sans aucune faille – «: rien ne se dérobe à sa chaleur ». Mais sur terre, dans la sphère de la Torah, c’est l’être humain qui doit agir, ce qui est forcément plus complexe. L’homme « prend garde », comprend que la tâche est difficile – « Qui peut se rendre compte des faux pas? » – et il prie – «Laisse-moi indemne des [fautes] cachées ! »
Selon cette lecture, le psaume est un enseignement moral : il appelle les hommes à tirer un enseignement du fonctionnement du soleil, qui accomplit la volonté du Créateur avec fidélité et perfection.

This website is constantly being improved. We would appreciate hearing from you. Questions and comments on the classes are welcome, as is help in tagging, categorizing, and creating brief summaries of the classes. Thank you for being part of the Torat Har Etzion community!