Psaume 146 – L’Éternel régnera à jamais.
Psaume 146 – L’Éternel régnera à jamais. leçon en hébreu
Le psaume 145 présentait la vision de David : associer d’autres personnes à sa louange envers D’, jusqu’à ce que « toute chair bénisse Son Distingué Nom à tout jamais » (145, 21). Les psaumes 146 à 150 réalisent cette vision selon des cercles de louange de plus en plus larges : le psaume 146 commence par « Louez D’, mon âme, loue D’ » (v.1), et la progression se poursuit jusqu’au psaume 150 qui s’achève sur « Que tout ce qui respire loue D’, louez D’ ! » (150, 6). Toute cette série a été choisie pour accompagner notre louange quotidienne à D’ dans les Pessouqé Dezimra.
Le psaume met en contraste les êtres humains – sur lesquels on ne peut compter, du fait de leur nature éphémère – avec D’ l’éternel. Même si un homme fort et bienveillant te promet quelque chose, on ne peut s’y fier, car « son souffle sort, il retourne à sa terre » (v.4). En revanche, D’ « garde la vérité à jamais », Il rend justice, nourrit les affamés et protège les faibles.
Le verset qui clôt le psaume est l’un des plus célèbres du Livre des Psaumes et il est récité chaque jour dans la Kédoucha : « L’Éternel régnera à jamais, ton D’, ô Sion, de génération en génération, louez D’ » (v.10). Dans son contexte d’origine, il constitue un nouvel exemple de la miséricorde éternelle de D’ – Il régnera à Sion pour l’éternité. Même dans le cadre de la Kédoucha, l’idée est similaire : elle exprime la royauté éternelle de D’, mais cette idée prend une signification encore plus profonde lorsqu’on se rappelle la portée des deux autres versets cités dans la Kédoucha, tirés des livres des prophètes.
Ces deux versets : « Distingué, Distingué, Distingué est D’, maître des armées, toute la terre est pleine de Sa gloire » (Isaïe 6, 3) et « Béni soit la gloire de D’ depuis Son lieu » (Ézéchiel 3, 12) furent à l’origine prononcés lors du retrait de la Présence divine. Dans la vision d’Isaïe, D’ quitte le Temple : le trône de D’ s’élève au-dessus du Sanctuaire, en sort, et vient résider sur _ « toute la terre »_ au lieu du Temple. De même, dans la vision d’Ézéchiel précédant la destruction du Temple, D’ monte sur le char céleste et quitte le Sanctuaire. Si tel est le sens premier, pourquoi alors citons-nous ces versets dans la Kédoucha ?
Parce que nous voulons renverser cette image. La prophétie nous raconte que D’ a quitté le Temple pour rejoindre Son lieu dans les cieux, mais dans nos prières, depuis les psaumes jusqu’aux supplications de chaque génération, nous demandons à D’ de revenir, cette fois pour l’éternité. Ainsi, comme le formule la Kédoucha du matin du Shabbat selon le rite ashkénaze : « Depuis Ton lieu, notre Roi, apparais et règne sur nous, car nous T’attendons. Quand régneras-Tu à Sion ? Bientôt, en nos jours, Tu résideras à jamais. Sois exalté et distingué dans Jérusalem, Ta ville, de génération en génération et à tout jamais. Nos yeux verront Ton règne, comme il est dit dans les chants de Ta puissance, par David, Ton juste messie : L’Éternel régnera à jamais, ton D’, ô Sion, de génération en génération, louez D’ ».
Il existe de nombreux airs accompagnant ce passage de la kedoucha. Ci-Joint la version de Modzits interprétée par la Yechiva Orot Chaoul à la mémoire d'Amitaï Tsvi Granot ז"ל.
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