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Psaume 115 – « Pourquoi les nations diraient-elles : Où donc est leur D' ? »

11.06.2025

Psaume 115 – « Pourquoi les nations diraient-elles : Où donc est leur D' ? » leçon en hébreu

Le psaume s’ouvre sur une plainte qui revient à plusieurs reprises dans la Bible (voir par exemple Exode 32,12 ; Joël 2,17 ; Psaume 79,10) : le Nom de Dieu est profané lorsque le peuple d’Israël subit des souffrances.
Le contexte de ce psaume est la détresse du peuple d’Israël, qui permet aux nations de se moquer de lui, profanant ainsi le Nom divin.
Dans un cours donné lors des Journées d’étude biblique, le Rav Itamar Eldar souligne une différence significative entre notre psaume et les autres occurrences de cette plainte dans la Bible : en général, l’argument du ḥilloul haShem (profanation du Nom) apparaît dans une prière où l’on implore D' d’avoir compassion et de sauver Israël. Ici, en revanche, le psaume se poursuit par une moquerie des idoles païennes :
« Leurs idoles sont d’argent et d’or, œuvre des mains des hommes » (verset 4),
puis par un appel au peuple d’Israël à faire confiance en l’Éternel :
« Israël, fais confiance à l’Éternel, il est leur secours et leur bouclier » (verset 9).

Lorsque le peuple d’Israël est dans l’abaissement, et que les nations prospèrent et se moquent de lui, il existe un réel danger que les enfants d’Israël finissent par croire que les idoles des nations sont supérieures. C’est pourquoi le psalmiste s’adresse directement à Israël pour lui expliquer que les idoles des nations ne sont que néant, et qu’il faut s’en remettre uniquement à l’Éternel.

Dans la seconde moitié du psaume, ce n’est qu’après que le peuple montre sa confiance en D', même en temps de détresse, que la bénédiction arrive :
« L’Éternel se souvient de nous, il bénira : il bénira la maison d’Israël, il bénira la maison d’Aaron ; il bénira ceux qui craignent l’Éternel, les petits comme les grands » (versets 12–13).

Les deux moitiés du psaume sont souvent perçues, dans la tradition populaire, comme deux psaumes distincts, car on saute la première moitié lors de la récitation du Hallel abrégé.
Pourquoi ce saut ?
La première moitié traite de la difficulté, et la seconde du passage à la bénédiction joyeuse et à l’espérance.
Le Rav Eldar explique que c’est précisément dans les moments de vraie joie, comme les jours où l’on récite le Hallel complet, qu’on peut regarder en face les moments difficiles du passé et reconnaître qu’il fallait alors faire confiance à D', qui était là depuis le début.
C’est de cette prise de conscience que peut naître une leçon morale pour l’avenir. C’est pourquoi, dans ces jours-là, on lit aussi la première partie du psaume.
En revanche, lors des jours ordinaires, moins empreints de joie, nos Sages n’ont pas exigé de nous une telle confrontation, et on saute alors directement à la seconde moitié du psaume.

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