Psaume 29-30.
Psaume 29-30. leçon en hébreu
Psaume 29 – Célébrez D'.
Contrairement à la majorité des psaumes que nous avons vus jusqu’ici, le psaume 29 est presque entièrement consacré à la louange. Il évoque une assemblée solennelle, où les fidèles sont appelés à rendre hommage à D' :
« Célébrez D., Sa gloire et Sa puissance… Prosternez-vous devant D' dans la splendeur de la sainteté » (versets 1–2).
L’essentiel du psaume décrit la puissance de la révélation divine, centrée autour du mot voix (qol). Ces descriptions évoquent celles de la vision de la Shekhina chez Yéḥezkel lorsqu’il décrit le troisième Temple :
« Sa voix était comme le bruit de grandes eaux, et la terre resplendissait de Sa gloire » (Yéḥezkel 43, 2 ; cf. verset 4 dans notre psaume).
Il est donc possible que cette scène majestueuse, toute de louange, ait un lien avec le Temple :
« Dans Son sanctuaire, tout proclame : Gloire ! » (verset 9).
Psaume 30 – Inauguration du Temple.
Les commentateurs débattent du sens de cette « Maison » : s’agit-il de la maison personnelle de David (selon l’Ibn Ezra), ou d’un psaume que David aurait composé en vue de l’inauguration du Temple par son fils Shelomo (selon Rachi et le Radak) ? Cette seconde hypothèse semble la plus vraisemblable, compte tenu des nombreux chapitres dans Divré haYamim (I, chapitres 25–28) qui détaillent les préparatifs minutieux entrepris par David : matériaux de construction, plans architecturaux, et mise en place des orchestres lévitiques.
Conformément à ce thème d’inauguration, le psaume commence par une louange : D' a exaucé la prière du psalmiste. Ensuite, le poète s’adresse aux fidèles pour les inviter à louer D'. À ce moment-là, un tournant inattendu se produit : le psalmiste se met à implorer D' Mais, à la différence d’autres psaumes où cette transition est ambiguë, ici il en explique la logique :
« Moi, je disais dans ma tranquillité : jamais je ne chancellerai » (verset 7).
Autrement dit, c’est au moment même de sa sérénité qu’il prie pour qu’elle se maintienne.
Il y a ici une idée essentielle : face à la rédemption ou à la réussite, il ne faut pas se contenter de gratitude et de quiétude. Même après avoir été sauvé, le psalmiste continue de prier et se considère encore vulnérable. Pourquoi est-ce si important ? Parce que s’il s’était satisfait uniquement de la joie et de la reconnaissance, cela aurait pu le conduire à une forme de complaisance.
De manière similaire, au cœur même du Hallel que nous récitons pendant les fêtes, se trouve une prière vibrante : « Ana Hachem hoshia na » – « De grâce, D', sauve-nous ! » Cette prière insérée au sein des louanges exprime la même idée : même dans les moments de paix et de réussite, nous continuons à supplier D', conscients de la fragilité de l’existence humaine.
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